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La crise sanitaire que nous avons vécue, et vivons encore aujourd’hui, nous aura appris une chose fondamentale : la dématérialisation des processus et services est incontournable. En ce début d’année, tous les secteurs économiques ont dû prendre des mesures d’urgence pour maintenir leur activité. Et le secteur de l’interim n’y a pas échappé, bien qu’ayant déjà entrepris sa transformation digitale il y a quelques années. 

Marché de l’emploi en pleine mutation, arrivée de pure players et forte concurrence, attentes digitales des millennials… Le secteur doit continuer de jouer la carte de la digitalisation afin de s’adapter au mieux à ce nouveau monde.

Une mutation indispensable de l’intérim

Il y a quelques années, et après plus de 50 ans sans l’ombre d’une modernisation, le secteur du recrutement a dû remettre en question la légitimité des acteurs historiques face à l’arrivée récente des pure players de l’intérim sur le marché. Pour faire face à ces nouveaux acteurs 100% digitaux et garder la main sur un marché en forte transformation, les entreprises leaders du marché n’ont pas eu d’autres choix que de moderniser leur image et de développer leur activité en ligne.

Les acteurs traditionnels de l’interim – leaders et indépendants – se doivent d’évoluer s’ils veulent rester dans la course. Les maîtres-mots de nos jours sont : rapidité – efficacité – productivité. Dans un monde où tout va toujours plus vite, il faut faire preuve d’ingéniosité pour accélérer les processus à faible rendement tout en mettant l’accent sur l’expertise de l’entreprise. La digitalisation doit permettre à ces entreprises de gagner en attractivité, d’améliorer leur expérience utilisateur, de personnaliser leurs services, tout en gagnant en productivité.

Les agences d’interm se doivent de faire du digital l’un des fondements de leur stratégie, toutefois elles ne doivent pas perdre de vue leur coeur de métier : l’humain. Elles ne doivent pas chercher à remplacer le rôle du consultant. Certes, le profil de ce dernier doit évoluer et se tourner davantage vers celui d’un technophile augmenté, cependant ce n’est pas pour autant qu’il doit en perdre ses capacités humaines. En d’autres termes, grâce à l’automatisation des services, il sera libéré des tâches chronophages et à faible valeur ajoutée, mais sera mieux informé sur les profils des candidats et pourra ainsi tisser davantage de liens et de réseaux

La mutation de l’intérim est d’autant plus fondamentale que, selon de récentes études, plus d’un million d’actifs en France, dont 35 % des millenials, sont des travailleurs indépendants. Et les nouvelles générations, justement, illustrent bien ce que seront les travailleurs de demain : plus seulement intérimaires, mais également freelances, flexiworkers ou encore slashers. Car oui, l’avenir c’est valoriser les parcours professionnels multi-facettes pour ouvrir le champ à ces nouveaux actifs en quête de flexibilité et de liberté. Avec l’essor du télétravail et de la digitalisation des services, les travailleurs de demain sont nomades et parfaitement adaptés au monde du digital.

La digitalisation de l’intérim : services digitaux, dématérialisation & data analytics

Qui dit digitalisation, dit simplification. Concrètement, la simplification de la relation entre l’agence et l’intérimaire permet de fidéliser les talents de l’agence et de satisfaire au mieux les entreprises clientes dans leurs recherches. D’une part, grâce à des plateformes en ligne, les intérimaires peuvent effectuer leurs candidatures en ligne. Ils peuvent désormais avoir accès aux offres en temps réel et les accepter ou les décliner en un simple clic. Une solution plus flexible qui leur permet d’être autonomes dans leur recherche. D’autre part, grâce à une solution de signature électronique, les intérimaires peuvent signer leur contrat d’interim en ligne en quelques secondes, sans contraintes : pas besoin de se déplacer en agence ou d’imprimer/scanner le contrat. Des démarches simplifiées pour l’intérimaire qui riment avec meilleure réactivité et efficacité pour les agences d’interim, et tout cela, dans le respect des réglementations.

En outre, la dématérialisation des documents permet de réduire la charge administrative, particulièrement lourde dans ce secteur. Cette charge administrative est due, entre autres, à la gestion d’intérimaires répartis sur de nombreux sites distants, au fort turn-over et aux missions de courtes durées. Pour les agences comme pour les intérimaires, la dématérialisation facilite la gestion des documents tels que les contrats de travail, bulletins de paie, soldes de tout compte, etc. Toutes les tâches administratives chronophages sont désormais réduites à quelques clics, permettant de gagner en temps et en productivité tout en évitant tout risque de litige dû à un défaut de gestion.

Si la transformation digitale est bien activée, le consultant n’en reste pas moins un acteur principal et se devra d’interagir avec les outils numériques. Au-delà de la réduction notable de la charge administrative, la révolution digitale permettra au consultant de bénéficier des outils d’intelligence artificielle et de data analytics pour établir des courbes de salaires, des profils plus précis et permettre un matching optimal des compétences. Savoir appréhender ces nouveaux outils numériques et en tirer le meilleur parti, tout en conservant les valeurs humaines nécessaires à ce métier, tel est le défi du secteur.

Conclusion

La révolution digitale dans le secteur de l’intérim est bel et bien lancée, mais sur un marché aussi concurrentiel que celui-ci, la dématérialisation n’est plus un luxe. Elle est fondamentale pour offrir une expérience utilisateur optimale tout en restant compétitif face aux pure players du secteur qui ont déjà pris une longueur d’avance dans ce domaine.